L’oie blanche habite l’été en
Arctique canadien et passe l’hiver sur les côtes américaines. Pour rejoindre les zones humides où elle hiverne elle fait une escale gourmande dans des zones protégées établies le long du fleuve Saint-Laurent dont la Réserve nationale de la faune du cap Tourmente. Les médias québécois annoncent leur arrivée spectaculaire tant attendue.
Nous consultons en route des brochures décrivant les habitudes de ces oiseaux migrateurs. Le nombre de ces grands oiseaux blancs qui se déploient en ces lieux chaque automne est impressionnant. Le spectacle devrait être féérique. Notre fébrilité augmente au fur et à mesure que nous approchons. Arrivés à l’entrée du parc, nous descendons de la voiture et empruntons le sentier balisé vers le site. Une pancarte recommande d’y monter en silence pour ne pas effrayer les oies. Au loin nous voyons à flan de coteau quelques taches blanches
prometteuses. Les oies sont au rendez-vous!
Nous montons en file indienne le sentier pierreux en prenant bien soin de ne pas
faire rouler de cailloux. Une pose en cours d’escalade dans l’attente de percevoir déjà le caquètement des oies. Rien. Reprise de la montée jusqu’au sommet. Stupéfaction: aucune oie! Les taches blanches vues d’en bas ne sont que des leurres placés là pour attirer les migrantes. Nous avons été les premiers leurrés.
Il a fallu en rire et en déduire que nous précédions de quelques heures l’arrivée spectaculaire des oies blanches au cap Tourmente.
Nous avons alors évoqué cet autre rendez-vous manqué l’année précédente avec nos amis
dans le Finistère où nous n’avions pu voir la Pointe du Raz complètement cachée derrière un épais brouillard.
Comme nous en Bretagne, nos amis bretons durent acheter une carte postale pour compléter l’album de leur voyage.
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