dimanche 5 février 2012

Similitude

Qui aurait dit que le torride Sahara me ferait penser au lac Saint-Jean en hiver ?

Lors d’un voyage en Tunisie je découvre le désert du Sahara. Des bédouins offrent aux touristes une ballade à dos de dromadaire. Exotisme pour la Saguenéenne que je suis. Je succombe et accepte l’expérience.

Pour me protéger du soleil, le chamelier me coiffe d’un long foulard bleu drapé comme le turban des touaregs. Il me présente ensuite ma monture, un placide camélidé à la robe fauve, genoux fléchis, prêt à m’accueillir. Une fois montée en selle, je dois m’accrocher solidement au pommeau, sinon, gare à moi quand la bête se lèvera. Son mouvement de balancier risque de me propulser tête première.

Me voilà haute perchée devant un paysage infini. La caravane avance en silence. Je n’entends que le son amorti par le sable des pas de ma bête. Je laisse mon corps se mouvoir au rythme berçant de l’animal. Mon esprit atteint une douce sérénité. Je suis bien, tout à la contemplation de cet immense espace ponctué de dunes sculptées par le vent.

Je ressens soudain une impression de déjà-vu. Une image lointaine à mes yeux se superpose. C’est le lac Saint-Jean en hiver de mon enfance couvert à l’infini de congères. Même immensité, même silence, même désert… sauf de blanc et de froid.

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